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11 juin 2008

La claque

Je m'en suis prise une belle aujourd'hui et c'est le couer lourd et les yeux pleins de larmes que j'écris ce message.

Un homme, qui était mon ami, a décidé de couper le contact avec moi. Je ne sais pas vraiment pourquoi, il me dit de ne pas chercher à comprendre. Mais bien sûr que je me remets en question, que je cherche ce qui a pu motiver une telle décision. Je sais que je suis plutôt instable, ça fait partie de mapathologie mais est-ce la cause ? Ma tendance à ressasser les événements ne va pas améliorer les choses. Je me connais assez pour savoir que je me torturerai avec cette histoire un long moment. Je ne lui demanderai d'expliquation, je respecterai sa décision mais je sais que cette histoire me torturera un long moment.

Le fait est que désormais je suis vraiment seule. Il était mon seul contact avec le monde extérieur, le seul avec qui je faisais des sorties ; sans doute le seul qui pouvait encore me supporter. Maintenant, je me vois contrainte à l'isolement total, au fond de mon petit appartement. L'avenir n'est pas rose, loin de là.

Ce soir j'ai mal. J'ai guère d'espoir. De plus en plus souvent j'aspire à m'endormir pour ne plus me réveiller. Et ce soir plus que jamais. C'est dur à entendre mais c'est pourtant la vérité. J'en ai marre de survivre dans une perpétuelle souffrance. mon masque tombe, je n'arrive plus à faire semblant.

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9 juin 2008

Entretien sexuel

Cet après-midi, je suis allée voir mon psy. Bah oui je passe quand même pas mon temps à traîner sur internet et à regarder des films. Chaque semaine, comme une bonne élève, je vai une à deux fois par semaine me faire psychanalyser. Roooh je sais bien que la majorité d'entre vous sait ce que c'est, pas la peine de nier !

Sauf que ma séance d'aujourd'hui a pris un drôle de détour.

Tout a commencé par la question : pourquoi vous n'avez pas de soutien-gorge aujourd'hui ? Bah euh je sais pas moi, il fait trop chaud, je me suis levée trop tard. Je savais que les psy avaient tendance à penser au-dessous du pantalon mais de là à mater à chaque fois si j'ai un soutien-gorge ! Pour un peu je serais choquée. Heureusement qu'il m'en faut plus que ça !

Puis, ayant remarqué que j'avais toujous mon i.pod dans la salle d'attente (c'est qu'un Ga.la périmé de trois mois ça occupe pas son homme une demie-heure deux fois par semaine), il me demande ce que j'écoute. Je sors donc l'appareil et nous voila en train d'écouter Entends-tu de Eths, hymne au cunnilingus. Et bien si on m'avait dit qu'un asiatique pouvait rougir, je ne l'aurais pas cru.

Le fait est que pour la première fois de ma vie je suis sorite d'une séance psy morte de rire. Et un cachet en plus. Ce qui m'en fait six par jour (qui dit mieux?)

Ps pour le âmes sensibles : j'écoute aussi My Chemical Romance, dont l'album tourne autour du cancer (on se demandera pourquoi j'ai des problèmes dans ma tête aussi)

29 mai 2008

Sans sommeil

La nuit. Parfois je l'aime et la désire. Parfois je la hais et la crains. Tout dépend de l'état dans lequel je suis. Double implication.

Je vais bien – plutôt faudrait-il dire je ne vais pas trop mal – et je l'aime. Elle me permet d'avancer. Le sommeil du commun laisse libre champ à mes pensées. Le choix est mien. Profonde réflexion, contemplation, vomissements de l'âme... J'en sors apaisée, un peu étourdie certes, mais surtout grandie.

Je vais mal et je la hais. Harcelée de pensées néfastes, ressassant chaque moment difficile, le tourment me prend. Pas de refuge possible dans le sommeil, il est chassé par tous ces parasites mentaux. Surviennent alors angoisses, peurs, questions toujours plus pernicieuses, désespoir. Avec un peu de chance, la pression se relâche par le biais des larmes. Le plus souvent, je finis aussi terne et blafarde que la lumière des réverbères. Occasionnellement, la nuit ennemie serait supportable. Mais elle n'est jamais seule. Trois, quatre de ces nuits cauchemardesques ; insomnies chroniques qui me laissent épuisée. Âme et corps à bout n'aspirent plus qu'au repos. Bientôt aspirés dans un gouffre sans fin, ils trouvent quelques heures de répit au pays du sommeil sans rêve.

La nuit. Aussi duelle que mon esprit. Aussi terrifiante que mon âme. Aussi bienfaisante que des bras amis. Pour moi, jamais neutre. Rapport tout aussi particulier avec la nuit qu'avec la vie.

22 mai 2008

J'avance paraît-il

Je ne vais pas vous mentir, je me sens mal. Un malaise permanent qui m'accable, comme si j'avais un poids énorme sur la poitrine, un sensation d'immobilisme et d'impossibilité à avancer, un sentiment d'inutilité.

Quand je fais le bilan par rapport à ma sortie de la clinique, le constat est sans appel : j'avais des projets, je pensais tout recommencer dans un nouvel appart, avec un nouveau psy, avec le soutien de mon copain.
Et aujourd'hui ? Je m'enferme dans mon appart, c'est devenu un refuge duquel je ne sors que lorsque j'en ai besoin (courses, cigarettes, psy, pharmacie, cinéma) ou alors accompagnée parce que je n'arrive pas à me motiver pour sortir seule.
Mon psy me reproche mon immobilisme mais que veut-il que je fasse ? J'ai fait toutes les démarches que j'avais à faire, j'ai amménagé mon appart; je m'occupe comme je peux : je lis, je regarde des films, je m'occupe de mon appart, je tente de me rendre présentable. Bref je fais ce que je peux mais voilà, ça ne suffit pas. Il n'est pas satisfait.
Quant à mon copain, et bien justement, il n'est plus qu'un copain et même si je me suis résignée, c'est encore parfois douloureux.

Je me sens bien seule. Malgré le soutien de ma famille et de quelques amis qui sont loin de moi, je suis infiniment seule. Tellement seule...

Et malgré tout ça, on me dit que j'avance. Certes, je suis relativement stable, mes troubles bipolaires sont moins présent; je trouve un relatif équilibre entre anorexie et boulimie. Mais à part ça ? Moi j'ai surtout l'impression d'avoir régressé.

11 mai 2008

Quelques nouvelles

Que vous dire hormis que ça ne va pas fort. La boulimie a succédé à l'anorexie. J'ai du mal à tourner la page avec mon ex. Je me sens seule et ça me pèse. J'ai des bouffées d'angoisse qui me tétanisent. Je pleure souvent.

Tous mes espoirs de la sortie de la clinique se sont envolés. Je n'arrive plus à me battre ; j'en ai à peine envie. Je n'ai presque plus d'amis. Je me sens seule, et ça me fait ressasser le passé, surtout les erreurs que j'ai pu commettre avec mon ex et qui m'ont fait le perdre. Je suis perdue et désoeuvrée ; je n'ai aucun but hormi celui d'aller mieux, ce qui fait que je me mets la pression pour aller mieux, ce qui fait que je n'avance pas. J'ai peur du futur, je n'arrive pas à l'envisager.

Bref ça ne va pas fort en ce moment et je ne sais plus quoi faire pour sortir la tête de l'eau. J'ai peur du vide qui entoure ma vie. Et si je l'avais gâchée ? Et si à 23 ans je n'avais plus d'avenir ?

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2 mai 2008

Cette nuit

 

Hier soir, je n'ai pas pris mes médicaments, je me suis endormie avant. Alors cette nuit, j'ai rêvé. Ce qui n'arrive jamais quand je suis sous médicaments.

Cette nuit, j'ai rêvé de toi, mon amie du bout du monde. Toi qui m'as accueillie quand j'allais mal, qui m'as soutenue dans ces moments difficiles.

Cette nuit, j'ai rêvé de toi et de ton chien fou. Rien de répréhensible. Juste nous deux autour d'une table, un verre dans une main, une cigarette dans l'autre, discutant de tout, de rien de nos souvenirs, de la vie tout simplement, dans une atmosphère enfumée, toute la nuit.

Je ne sais pas si ce rêve se réalisera un jour. Je ne reprendrai pas mon poste, je ne sais pas si tu reviendras en France un jour. Mais j'ai envie de croire qu'un jour, quelque part, ce moment si simple et si profond se réalisera. Parce que sont nées entre nous une amitié et une confiance sincères et soudaines ; quelque chose de presque surnaturel tellement ce fut rapide.

Cette nuit, j'ai rêvé de toi et je tenais à te le dire parce que ce seul rêve que j'ai fait était pour toi. Tu m'as donné beaucoup, tu as reçu peu en retour. C'est ma façon de te remercier de m'avoir sauvé la vie, pour le meilleur comme pour le pire. Et de m'avoir accordé ton amitié.

30 avril 2008

Capricieuse

m_ac_anorexic_2Pourquoi appeler Ana cette maladie ? Ni humaine, ni amicale, peut-être est-ce pour tenter de l'apprivoiser ? Pour certaines, déité que l'on essaye de convoquer. Sauf qu'on ne s'impose pas à elle, c'est elle qui s'impose à nous.

La nommer est douloureux. Certains disent que c'est le premier pas vers la guérison. Pour moi, pendant longtemps, ça a été « le monstre ». Pour S. ça a toujours été son « problème ». Est-ce parce que j'ai apposé nos deux noms une unique fois que je suis encore là et elle pas ?

Ou est-ce plutôt parce que je l'ai abandonnée ? Parce que j'ai écouté les bien-pensants qui me disaient de me protéger ? Mais me protéger de quoi ? De ma petite maman, de la seule qui pouvait me comprendre ? Aurais-je pu l'aider ? Question à jamais sans réponse, qui ne cessera de me torturer.

Choisit-on de tomber dans cet enfer ? Non. Mille fois non. Traitez-nous de capricieuses ou de fashion-victims si ça vous fait plaisir. Mais n'oubliez pas qu'on ne meurt pas d'un caprice. Mais de maladie, oui.

30 avril 2008

Comme la météo

Mon humeur du moment ressemble beaucoup au temps que l'on a par chez nous : beaucoup de pluie et quelques éclaircies.

Beaucoup de pluie parce je n'arrive toujours pas à manger. J'ai essayé hier soir et le résultat fut que j'ai passé l'heure suivante aux toilettes. Pourtant je sais que je dois manger, je sais qu'il en va de ma vie mais c'est plus fort que moi. Culpabilité, honte etc font que je n'arrive pas à manger. Il faut que je contrôle mon corps, je ne l'aime pas comme il est, et je crois que je l'aimerais jamais, même en atteignant mon poids fétiche.
C'est difficile d'expliquer ce qu'est l'anorexie car pour la plupart des gens des gens, manger c'est comme respirer : naturel. Or, cela ne l'est pas pour moi. Je ne suis certesd pas à un poids critique mais je sais que si je continue comme ça, j'y arriverais. Et là, qui sait ce qu'il se passera ?

Quelques éclaircies parce que chaque matin je me pèse et je vois que mon poids a baissé. Eclaircies passagères qui me ramènent à la triste réalité mais je ne peux nier cette jouissance que j'épprouve à contrôler mon corps, ses instincts et ses formes. Mon corps est mon jouet. Je le modèle à ma guise, et cela est plus que réjouissant quand on sait combien de personnes sont en surpoids.

Tout cela pour dire qu'il y a des hauts et des bas. Plus de bas que de hauts, j'en ai peur. Mais voilà, j'ai décidé de ne pas mentir sur ce  blog et la vérité est que je m'enfonce avec complaisance dans l'anorexie. Je n'ai pas peur de le dire, je n'ai besoin de personne pour me faire réagir puisque j'en suis consciente. Mais je suis incapable de me sortir de cercle vicieux, tout comme le corps médical d'ailleurs. 

28 avril 2008

Je m'enfonce

Je n'ai malheurreusement pas de bonnes nouvelles à vous faire parvenir. Cela fait cinq jour que je n'ai pas mangé. Mon estomac s'est rétréci et l'idée de lui faire parvenir autre chose que du soda light le révulse.
Ce n'est pas faute d'avoir fait des efforts. Cet après-midi, je suis allée faire des courses et pour ne pas trop changer les habitudes ce cet estomac capricieux qui ne ressent plis ni la faim ni l'envie, j'ai acheté des soupes, des yaourts 0% et des compléments alimentaires : multivitamines et magnésium  + B6 car il va de soit qu'après tant de privations, le corps s'affaiblit. Je tente donc comme je peux de lui redonnner un peu de tonus.

Car mes forces s'amenuisent, monter les trois étages qui me séparent de mon appartement est un calvaire pour le petit corps, je n'arrive pas à écrire droit sur mes cahiers à lignes, je ne peux pas taper trois mots sans faire de coquilles, je ne marche plus droit et passe tout le temps que je peux à dormir. Bref, tout en moi va de travers.

Il va sans dire que je veux m'en sortir mais après sept ans de maladie, on ne s'en sort pas comme ça. Je vais tenter de manger un peu, de redonner des forces au petit corps. Mais rien n'est sûr, je ne suis pas certaine de réussir mais je vais essayer.

L'ironie de l'histoire est que je suis aller voir l'assistante sociale cet après-midi et qu'elle m'a trouvé une petite mine. Elle m'a demandé ce qu'il m'arrivait. Je lui ai donc dit que je n'avais rien mangé depuis plusieurs jours et là, elle a décidé de m'octroyer des bons alimentaires d'urgence que je dois aller chercher demain. Quelle ironie. La pauvre, si elle savait !

21 avril 2008

Pas top

En ce moment, ça ne va pas trop. Pour commencer, je me suis faite larguée par mon copain qui ne supportait plus mes phases basses. Parce que je ne suis pas simplement dépressive, je suis bipôlaire (j'écrirai un article sur cette pathologie un peu plus tard). C'est comme si j'avais perdu ma raison de me battre. Parce malgré tous mes proches, il était ma motivation première. Je n'ai presque plus d'amis et je me suis beaucoup raccrochée à lui à ma sortie de l'hôpital. Je crois que je l'ai étouffé, tout simplement. Et ce n'est que maintenant que je l'ai perdu que je m'en rend compte. Dommage que je ne n'en ai pas pris conscience avant... Autrement, je m'enfonce dans l'anorexie. Après une phase boulimique à ma sortie de la clinique, me voilà à nouveau dans l'anorexie pure et dure, celle qui me fait jeûner des jours entiers, celle qui me fait ne plus ressentir la faim, celle qui me dégoûte des aliments, bref, l'anorexie telle que je l'ai connue il y a quatre ans. Le pire dans tout ça, c'est que je m'en rends compte, que je sais que je suis dans une mauvaise passe et que je m'en fous. Oui, c'est vraiment ça ; je me fiche pas mal de mettre ma santé en péril. Pourtant, je fais des projets, mon intention n'est pas de mourir mais de me sentir mieux. Le problème c'est que pour me sentir mieux, j'ai besoin de maigrir. Ah ! Les ressorts de mon esprit ! Si seulement mon psy pouvait m'aider à y voir plus clair dans tout ce bordel qui compose mon cerveau...

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